Même si le premier centenaire de la marque a été célébré l’année dernière (1916 – 2016), la date officielle de création de la Bayerische Motoren Werke (Manufacture bavaroise de moteurs), le registre de commerce de la ville de Munich fait état de sa création le 21 juin 1917. En effet, il s’agit de la date du changement de raison sociale car l’entreprise été enregistrée un an plus tôt sous le nom BFW (Bayerische Flugzeug Werke, Flugzeug pour avion).
Evolution du logo de la marque depuis sa création
Par ailleurs, l’activité aéronautique du groupe explique l’emblème qui rappelle une hélice en rotation sur un fond aux couleurs de la Bavière. Pour fêter les 100 ans de BMW, Motors.tn vous propose une petite visite guidée dans le musée de la marque allemande siégeant encore à Munich. Situé au sud de l’Allemagne, cet endroit est un lieu magique où se marient parfaitement mécaniques classiques et innovations, ne serait-ce que par l’architecture des trois bâtiments qui constituent ce quartier général : le BMW-Welt (le monde de BMW), le BMW-Museum (le musée BMW) ainsi que le building administratif BMW-Vierzylinder (le quatre-cylindre), gratte-ciel de 99 mètres de haut.
Vue aérienne du QG situé à l’Olympiapark
En parlant de cylindres, on en voit réellement beaucoup dans le coin : Dès le début, le BMW-Welt (ouvert au public avec un accès gratuit) nous accueille avec un stand BMW-Motorsport. Au menu, une M3 (F80), une M4 cabriolet (F83), une M2 coupé (F22) ainsi qu’une exposition d’accessoires issus de la fameuse boucle du Nürbergring. Quelques simulateurs automobiles jonchent cette partie pour ceux et celles qui désirent tester un des bolides virtuellement, tandis que les plus curieux peuvent inspecter un duo de choc qui est entreposé à proximité, constitué d’une 650i Gran Coupé (F06) présentée avec la finition premium individual et le vaisseau amiral de 600 chevaux, la série 7 M760Li (G11).
Le stand ///M : Plus de 2000 chevaux à l’air libre
Les simulateurs sont plus vrais que nature !
Des chiffres et des lettres qui en jettent !
Les feux lasers : Un concentré de technologie
À quelques pas de là, on retrouve deux Rolls-Royce Dawn épaulées de la toute dernière série 5 en deux déclinaisons : la saloon (berline, G30) et la touring (break, G31). Outres le bar et le BMW Shop, une partie non négligeable de l’espace est consacrée à la mobilité intelligente et au futur avec en prime la citadine électrique i3 (I01), la série 3 330e (F30) ainsi que la supercar i8 (I12).
Chaque belle histoire commence par un crayon et une feuille …
Une envergure impressionnante de la RR Dawn : 5,26m de long et 1,94m de large pour ce cabriolet 4 places
Des détails qui tuent …
Nouvelle série 5 540i (G31) : Une envie soudaine d’avoir une famille !
Les fans de deux-roues n’ont pas été oubliés, quitte à rappeler que BMW Motorrad a existé cinq ans avant la filière automobile ! L’étage supérieur rassemble le meilleur des motocycles bavarois. En plus de quelques modèles de série assez bien connus, on note la présence de prototypes et de motos ayant ramené des trophées dans des compétitions. Par une passerelle communicante à l’autre bout du BMW-Welt, on pourrait rejoindre le musée directement qui prend la forme du sigle de la marque à l’hélice. Pendant que nous traversions ce monde, des clients été entrain de recevoir leurs BMW neuves en contre-bas, option à laquelle un client pourrait bien souscrire lors de son achat et qui lui permet de vivre ce privilège.
Entre temps, des clients viennent prendre possession de leur nouvelle acquisition !
Un prototype assez sympa dans la section Motorrad !
Direction le musée via la passerelle !
Les premiers pas au musée rappellent directement les origines de la marque avec des expositions de certains moteurs d’avion du début du XXe siècle et même un des premiers turboréacteurs au monde. La marque allemande cherche à montrer qu’elle a tiré tout son savoir-faire automobile de ses exploits en aéronautique, mais aussi par une politique d’entreprise précoce qui a facilité l’instauration de l’industrie de production à la chaîne dès l’année 1923. Le destin de la fabrique bavaroise basculera définitivement par l’interdiction de toute production aéronautique après le traité de Versailles juste à la fin de la Première Guerre mondiale. BMW se focalisera d’abord sur la moto, puis au début des années 1930 sur l’automobile délaissant petit à petit sa vocation principale de fabrique d’aéronefs.
Un siècle d’ingénierie et de savoir-faire industriel hors du commun !
Le musée se compose de deux parties séparées sur 5000m² et de 26 salles :
La première est une spirale montante dans laquelle on découvre dans le sens chronologique la progression technique de BMW ainsi que quelques modèles emblématiques comme la 3.0CS (E09) et le célèbre roadster de la fin des années 1950, le BMW 507 (seulement 254 exemplaires produits). Les modèles et les générations s’enchaînent avec les étages, notre ascension se termine dans une salle qui nous refait découvrir les concept car BMW Gina et la BMW E1 (première voiture électrique du groupe), la BMW série 8 (E31) et la première génération du SUV X5 (E53). Une fois la visite de cette partie terminée, une descente en escalator nous assure le retour au point de départ avec vue imprenable sur les œuvres de chaque palier.
La 3.0CS (E09) un des coupé BMW les plus prisés des collectionneurs
La 840ci : un échec commercial des années 90 mais un design des plus réussi
Les motos sont vraiment partout !
Des pages et des pages d’histoires à lire et à entendre par les audiobooks.
La deuxième partie du musée est un enchevêtrement d’une multitude de salles communicantes classées par thèmes : Une salle Z pour les roadsters, une salle Motorsport pour les modèles M, un passage spécial voitures DTM, mais aussi plusieurs mini-auditoriums avec des flashs d’histoire et des informations intéressantes. Chaque espace est garni de toutes sortes de supports photos, vidéo et audio et le visiteur en prend plein la vue avec des voitures suspendus et des œuvres partout où l’on met les pieds. Une salle attire particulièrement notre attention dans laquelle sont exposés des moteur ayant équipé la plupart des modèles M d’époque. Mise à part le visuel magique, il suffit d’approcher à quelques centimètres d’un moteur pour que dernier s’illumine, démarre virtuellement et que son grondement à haut régime soit diffusé dans les quatre coins de la salle : frissons garantis ! Les puristes ne rateront pour rien au monde le couloir qui retrace l’historique du bestseller de la marque, la série 3 (Dreier ou 3er en allemand). Les plus nostalgiques iront voir l’Isetta, une micro-citadine du début des années 1950 particulière avec sa porte située à l’avant et ses proportions digne d’un œuf (par ailleurs son nom allemand est » l’oeuf roulant « ) ou encore la 2002ti lancée en 1968.
Des salles inter-générationnelles ! (M3 E46 CSL)
Un siècle d’histoire suspendu !
Le « pot de yaourt » de son surnom en France: l’Isetta de 1955
Le S14B25, un monstre de 235 chevaux ayant équipé la M3 E30 Evo3
A l’unanimité, c’est le modèle qui suscite le plus d’engouement chez les visiteurs ! La BMW E30 M3 DTM Dekra de 1989
La M1 E26 de 1978 préside la salle des Motorsports : Seulement 455 exemplaires produits et une ligne unique !
Des salles spatio-temporelles !
En définitive, ce musée est une leçon d’architecture et un voyage dans le temps. Surnommé « la soucoupe » par les Munichois, il reste une des attractions principales de la ville qui, au passage, est tout bonnement magnifique !
Vous avez aimé cette visite guidée ? Partagez-la avec vos amis et il y’en aura plein d’autres bientôt !
Envoyé spécial et photos : Bahaeddine KHELIJINI